Le stress post traumatique

Le trouble de stress post traumatique (TPST) est aujourd’hui usuellement utilisé dans le langage médico-légal, mais qui signifie-t-il ? En quoi consiste le stress post-trauma ? qui concerne-t-il ?

Définition du stress post trauma

Selon l’Inserm, il s’agit de troubles psychiatriques qui surviennent après un événement traumatisant. Trouble anxieux sévère, il se développe à la suite d’un événement ayant entrainé une détresse intense et soudaine, accident de la circulation, attentat terroriste, agression.

Sur le moment, le choc ressenti est appelé stresse aigu. Il est immédiat, et dure habituellement moins d’un moins.

Toutefois, chez certaines victimes, cette période persiste de manière anormale, pendant plusieurs mois, plusieurs années. On parle alors de stress post-traumatique. Il se caractérise par le fait de vivre à nouveau le stress ressenti durant le traumatisme enduré par la victime. La reviviscence de l’angoisse, voire de l’épisode traumatique en tant que tel, est non contrôlée. 

Connu dès l’Antiquité, le troubles de stress post-traumatique a d’abord été consacré dans le cadre des conflits internationaux, dans le cadre de guerre.

En France, selon des chiffres de l’Inserm, 6 à 18 mois après les attentats de janvier 2015 (Charlie Hebdo, Hyper Casher, Montrouge, Dammartin-en-Goële), 18% des témoins présentaient des TSPT, avec une prévalence allant de 3% parmi les témoins à proximité et jusqu’à 31% chez les personnes directement menacées (Etude IMPACTS). 

Après les attentats de novembre 2015 (Paris, Saint-Denis) : ce trouble est présenté dans 54% chez les personnes directement menacées et presque autant chez les personnes qui ont perdu un proche lors de ces évènements (étude ESPA-13 Novembre). 

Le trouble de stress post-traumatique est distinct du préjudice d’angoisse de mort imminente.

Ce dernier est un poste de préjudice autonome qui se caractérise par une temporalité d’une à quelques secondes, voir de quelques minutes. Ce préjudice n’est lié qu’aux circonstances de l’événement, qu’au sentiment d’effroi éprouvé par la victime au moment de l’accident ou de l’agression, lorsqu’elle a pris conscience du risque de mort qui la menaçait.

Le préjudice d’angoisse de mort imminente concerne uniquement deux types de préjudices :

  • Le préjudice d’angoisse subi lors des attentats par les personnes présentes sur les lieux.
  • Le préjudice d’attente et d’inquiétude subi par leurs proches pendant les attentats

Et dans leurs suites immédiates.

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Quelle victime peut présenter un stress post-traumatique ?

Toute victime d’un élément soudain durant lequel la victime a connu une peur intense, un sentiment d’impuissance ou un sentiment d’horreur.

Il peut s’agir de la victime directe, mais également de témoins.

Quand se déclenche le stress post traumatique ?

Le trouble du stress post-traumatique peut se déclencher très rapidement après le fait traumatique, mais également plusieurs mois, voire plusieurs années.

Il peut ainsi se révéler longtemps après le choc initial mais survenir par un souvenir ou une situation rappelant le choc vécu. Compte tenu de la particularité de ce trouble et de sa violence, un suivi psychiatrique ou psychologique est vivement conseillé. Un traitement par EMDR qui signifié eye movement desensitization and reprocessing a montré de très bons résultats.

Ce traitement passe par une désensibilisation et un retraitement par les mouvements oculaires. Habitué à ce genre de troubles, le cabinet de Maître Cécile Bigre pourra vous orienter vers des professionnels de la santé spécialisés.

A ce titre, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2022 prévoit un remboursement à 100% des consultations chez un psychologue ou psychothérapeute agréé. 

Cette avancée permettrait une meilleure prise en charge des victimes, souvent freiner par le coût financier d’un suivi psychologique, mal remboursé par les mutuelles.

Conséquence du stress post traumatique ?

La victime va revivre le stress aigue vécu lors du choc initial, dans ses rêves et ses pensées (palpitation, sueur, sensation d’étouffement, paralysie des membres…).

Pour éviter d’être dans une situation de reviviscence de l’angoisse, la victime peut développer une stratégie d’évitement (de lieu, de temporalité, de personne). Cela se traduit par des difficultés relationnelles (amnésie, insensibilité émotive, …). 

Le stress post traumatique peut également entraîner un important trouble de l’attention dans la mesure où il conduit la personne qui en est victime à une hyper vigilance nerveuse aux conséquences sévères (irritabilité, violence, insomnies, détresse psychique, …).

Ainsi, le syndrome de stress post-traumatique peut avoir des conséquences très importantes et déterminer une altération clinique générale. 

Comment est indemnisé le stress post traumatique ?

Contrairement au préjudice d’angoisse de mort imminent indemnisé dans le cadre des souffrances endurées, le stress post traumatique est autonome. Comme tout dommage corporel, une expertise médicale est indispensable.  

A cette occasion, le stress post traumatique est abordé dans le cadre du déficit fonctionnel permanent ou l’atteinte à l’intégrité physique et psychique. Il est parti intégrante de ce poste de préjudice et sera évalué en pourcentage. Combiné à l’âge de la victime à la date de sa consolidation, il est traduit en terme monétaire.

Toutefois, pour être certain d’une bonne prise en compte, la préparation de l’expertise avec un avocat spécialisé est capitale.

En effet, la victime devra plusieurs semaines avant réfléchir aux troubles ressentis et le retranscrire sur papier. Ainsi, elle est certaine de ne pas l’oublier lors de cette réunion, qui peut être impressionnante.

Un avocat spécialisé, comme Maître Cécile Bigre, sera vous guider pour une juste présentation et ainsi veiller à une juste réparation.

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